West Highland Way – Jour 2
13 mai 2015
Drymen – Rowardennan 23km
« Rise and shine ! »
Il est six heures du matin. Le soleil est là et coupe les pins de ses rayons d’aurore. Je reste un peu sous la tente mais je me lève assez rapidement. C’est très agréable ce petit matin avec ce soleil. Je déjeune, refait mon sac et reprends la route.
Je suis en forme et motivé malgré mes douleurs aux pieds. Le chemin monte un peu mais c’est joli. Je passe par, je pense, un coin ou planter la tente légalement. En effet, j’ai campé la veille à la limite de la zone de restriction du Loch Lomond. Une zone où il formellement interdit de camper sauvagement sous peine d’une grosse amende. D’ailleurs les rangers sont passés en voiture hier près de la tente. Ils doivent savoir où les campeurs s’installent.
Je continue. Le ciel est plutôt clair avec de petits nuages clairsemés. La vue se dégage une fois sorti de la forêt. Je croise une marcheuse qui promène ses chiens. Finalement ça doit être le coin pour promener son toutou. J’arrive enfin à une barrière. Des panneaux m’indique qu’il y a des moutons et que je dois faire attention à bien fermer la barrière. Avant d’entreprendre cette petite montée vers Conic Hill, je me pose 5 minutes. Je grignote un snickers et vient alors un rouge-gorge. Il est à 50cm de moi. Pas farouche mais prudent. Je tente de retirer quelques cacahuètes de mon snickers pour le partager mais il ne viendra pas goûter ces bonnes barres chocolatées. Il y a énormément d’oiseaux sur la WHW. C’est très agréable.
Je passe les barrières et m’engage dans les collines. Les moutons sont à 10 mètres et j’ai un peu peur qu’ils me foncent dessus. Ils me regardent m’avancer avec prudence et j’essaye de faire un petit détour pour ne pas les froisser. Les petits sont à coté de leurs parents et j’imagine un coup de corne si je m’approche trop ! Finalement tout se passe bien et je continue ma marche dans ces collines encadrées de murets en vieille pierre.
Un peu plus loin de grands travaux barres un peu la route. De grandes saignées éventres le sol et des engins énormes creusent la terre. Je passe au plus vite ces travaux et arrive à la montée de Conic hill. C’est de toute beauté. Les premières vues du Loch Lomond sont magnifiques. J’arrive au sommet de Conic Hill. Enfin pas tout à fait. Il y a un petit détour pour arriver en haut mais je ne le fais pas. Un randonneur attend au pied de la montée pendant que deux de ses compagnons redescendent du point de vue. Je suis un peu fatigué et l’envie d’arriver à Balmaha pour y prendre un thé me fait avancer.
J’entame la descente et j’arrive à Balmaha. Il est pas loin de midi. Je me pose près du Oak Tree inn et je grignote des fruits secs tout en inspectant ma carte. Il y a une supérette d’où les deux randonneurs croisés la veille sortent. Je les entends parler français et j’engage la conversation. Ils m’indiquent qu’ils vont dormir à l’auberge de jeunesse. Çà me traverse l’esprit mais je me dis que le camping sauvage sera mieux.
Avant de partir je prends un thé au Oak Tree inn. La déco est impressionnante. On est 80 ans en arrière. L’ambiance est agréable.
Je repars et passe par une butte et je redescends sur la plage du lac. Je m’arrête au bord, contemple la beauté du lac. Je sors du pain et saucisson et je m’aperçois qu’il y a une aile de mouette à côté de moi. Je me dis qu’à chaque endroit où je déjeune, il y a des animaux morts…
Je remballe et longe le lac. Je suis très joyeux. Je suis sur la zone de restriction et il y a le centre des rangers. Je discute avec eux et je me rends compte que je ne suis pas là où j’imaginais sur la carte ! J’ai encore quelques bornes à faire.
Le reste du chemin jusque Balmaha est assez pénible. J’ai une douleur assez vive au talon droit. Comme une foulure. Je pense à une grosse ampoule. J’arrive à l’auberge de jeunesse et je tombe sur les deux français qui font la queue à l’accueil. Ils prennent une place dans l’auberge. Je n’ai plus la force de continuer pour trouver une place où camper et mon pied me fait souffrir. Je décide donc de prendre un lit aussi avec petit déjeuner le matin. Je crois que j’ai pris la dernière place de l’auberge. Ouf ! Si je me décide de revenir sur la WHW, je n’hésiterais pas à réserver à cette auberge dès le matin.
Ah une douche ! Quel bonheur la douche ! Ça je ne peux pas l’oublier !
Le salon de l’auberge est vraiment jolie. Il y a de grandes vitres qui donnent sur le lac. Le soleil se couche et c’est un moment très agréable. De grands sofas moelleux sont à disposition ainsi que des couvertures. On y dormirait presque.
Je discute plus longuement avec Vincent et Mélanie. Ils viennent d’Orléans. C’est un grand amateur de photo et ça me plaît car j’aime la photo.
Je me pose enfin sur une table pour écrire dans mon carnet.
Je remonte dans ma chambre de 8 lits. Il doit être 21 heures mais les randonneurs sont déjà couchés. C’est un dortoir donc pet et ronflement de rigueur ! Je pense que j’ai participé à cette fanfare.